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Les dispositifs de conversion en 1989

Depuis quelques années, il existe deux dispositifs destinés à favoriser le reclassement des salariés dont l'emploi est supprimé, les congés de conversion et les conventions de conversion.

Pour les congés de conversion, les spécificités du dispositif se sont encore renforcées. 81,9 % des adhérents proviennent de l'industrie (61 % du seul secteur des biens d'équipement). 36,6 % sont issus d'établissements employant entre 200 et 499 salariés et 43 % d'établissements de plus de 500. Les qualifications sont essentiellement ouvrières (66,8 %) avec une proportion de non qualifiés de 28,5 %. On note également la forte représentation des techniciens et agents de maitrise (16 %). Les bénéficiaires sont plutôt âgés : 18,4 % ont plus de 50 ans, 33,1 % de 40 à 49 ans. Les hommes sont très majoritaires (62,8 %).

Après son démarrage en 1987, sa montée en charge en 1988 (avec environ 25 000 adhésions), le dispositif de convention de conversion semble s'être stabilisé, en 1989, avec 30 000 bénéficiaires, il est vrai dans un contexte de reprise de l'emploi et de diminution des opérations de licenciements économiques. Il touche l'ensemble des catégories d'entreprises et de salariés, avec une tertiairisation de plus en plus prononcée. Comme pour les congés de conversion, presque la moitié des adhérents aux conventions de conversion (48 %) se reclasse au sortir du dispositif.