En 1998, les salariés ne sont guère plus nombreux qu'en 1991 à considérer qu'ils sont exposés à des efforts physiques et à des risques au cours de leur travail. En revanche, il arrive beaucoup plus souvent qu'ils cumulent plusieurs de ces pénibilités.
Rester longtemps debout, respirer des poussières, des fumées, être exposé au bruit, sont des nuisances plutôt stables. A l'opposé, porter ou déplacer des charges lourdes, rester longtemps dans une posture pénible ou fatigante à la longue concernent de plus en plus de salariés, notamment dans les métiers tertiaires ; l'exposition aux risques infectieux est celle qui augmente le plus vite entre 1991 et 1998. Les contraintes posturales touchent aujourd'hui autant les métiers de la santé, et presqu'autant les employés de commerce, que les ouvriers.
Ces derniers restent cependant ceux qui subissent le plus de risques et font le plus d'efforts. Du coup, l'évolution de la structure de la population active, qui comprend de moins en moins d'ouvriers et de plus en plus de cadres, exerce un effet modérateur sur les proportions de salariés exposés aux diverses nuisances. De façon générale, efforts et risques vont de pair : les professions les plus exposées aux uns le sont aussi aux autres.
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