Publication

Effets des contrats aidés non marchands sur l’insertion professionnelle et les conditions de vie

Une évaluation à partir du Panel CUI 2014-2019

Entre 2010 et 2017, 340 000 personnes sont entrées en contrat unique d’insertion – contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) chaque année.

En partie financé par l’État et destiné à des personnes éloignées de l’emploi, ce contrat effectué en association ou dans un établissement public vise notamment à faciliter leur réinsertion sur le marché du travail.

Trois ans après le début du contrat aidé, le passage en CUI-CAE augmente légèrement les chances d’être en emploi. Cet effet se concentre sur l’emploi en contrat à durée déterminée (CDD) ; il est négatif sur l’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI), sans doute en partie parce que les structures d’accueil en proposent peu.

L’effet du passage en CUI-CAE est plus fort lorsqu’il a été associé à une formation ou lorsqu’il s’est déroulé au sein d’une association. En outre, les plus diplômés et les personnes âgées de plus de 30 ans bénéficient davantage du passage en contrat aidé.

Une précédente étude sur un contrat aidé similaire concluait à des effets défavorables sur l’insertion professionnelle. Si les champs des deux études ne sont pas tout à fait comparables, cette différence peut aussi tenir à la conjoncture moins favorable qui accompagnait la réinsertion des bénéficiaires sortis de contrats aidés entre 2008 et 2010 ainsi qu’au renforcement de l’accompagnement et de la formation après 2010.