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Les contrats initiative emploi en 2004

Forte progression des entrées

En 2004, 93 000 salariés ont été embauchés en Contrats Initiative Emploi (CIE), soit une hausse de près de 50 % par rapport à 2003.

Cette augmentation confirme la reprise des entrées observée dès le second semestre 2003, suite à la réforme de juillet 2003. Celle-ci visait à redynamiser le CIE par un assouplissement des conditions d’accès, un versement trimestriel de l’aide et un allongement à cinq ans de l’aide accordée pour l’embauche des chômeurs de plus de 50 ans.

L’assouplissement des conditions d’ancienneté au chômage a fortement accru la part des chômeurs accédant au dispositif entre 12 et 24 mois de chômage : ils représentent 35 % des entrées en 2004, contre 21 % deux ans auparavant. Cette progression, très marquée pour les jeunes et les adultes, a pu peser sur l’accès des seniors au dispositif. En dépit de l’allongement de la durée de l’aide, la part des bénéficiaires de 50 ans et plus dans les entrées régresse légèrement.

Pour la première fois depuis la création du CIE, la part des moins de 26 ans dans les entrées progresse : +1,9 point, soit un quasi-doublement des effectifs de jeunes entrés dans le dispositif entre 2003 et 2004. Les jeunes restent toutefois peu représentés en CIE. Pour ce public, un dispositif spécifique a été créé en 2002 : le contrat jeune en entreprise.
Avec la réforme du CIE, la part des bénéficiaires donnant droit au niveau maximal d’aide a baissé : 49 % en 2004, contre 55 % en 2002. Le ciblage des entrées sur les bénéficiaires du RMI et les travailleurs handicapés s’est également réduit. La part des bénéficiaires du RMI dans les entrées a diminué de plus de quatre points en deux ans et celle des travailleurs handicapés de 6,5 points.

La réforme du dispositif n’a eu que peu d’effet sur les contrats proposés. Ceux-ci restent très majoritairement des CDI à temps plein. Pour la deuxième année consécutive, la part des entreprises de dix salariés et plus dans les embauches se renforce. Les petites entreprises de moins de dix salariés assurent toutefois encore 70 % des embauches.

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