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Y a-t-il de la discrimination à l’embauche selon le sexe parmi les candidatures d’origine maghrébine ?

Parmi les candidatures d’origine supposée maghrébine, les femmes reçoivent davantage de réponses positives que leurs homologues masculins (+10 %).

Au cours de l’année 2020, 9 600 candidatures fictives ont été envoyées à des offres d’emploi réelles. Ces candidatures, de qualité comparable, se distinguent par le sexe et l’origine des candidats qui sont suggérés par leurs noms et prénoms.

Parmi les candidatures d’origine supposée maghrébine, les femmes reçoivent davantage de réponses positives que leurs homologues masculins (+10 %). Si les femmes sont favorisées sur les métiers masculinisés, la faveur dont elles bénéficient est réduite pour les métiers mixtes. Par ailleurs, les inégalités entre les deux groupes disparaissent pour les métiers en tension.

Concernant les candidatures débutantes et plus âgées (âgées de 23 à 30 ans et de 48 à 55 ans) ou sur des métiers peu qualifiés, la plus grande attention portée aux candidatures féminines disparaît et les femmes obtiennent des taux de rappel similaires à ceux des hommes.

Parmi les candidatures où ne figure aucune information sur leur situation familiale et l’inactivité, le taux de rappel des femmes est supérieur à celui des hommes. En revanche, préciser explicitement sur le CV le fait d’être célibataire ou en couple, d’avoir des enfants ou bien d’avoir récemment connu une période d’inactivité atténue le bénéfice accordé aux candidates.