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La situation sur le marché du travail au 4e trimestre 2023

Sommaire

Emploi, chômage, difficultés de recrutement, salaires… Retrouvez les chiffres clés sur le marché du travail au 4e trimestre 2023.

L’emploi salarié privé est quasi stable, sous fond de contraction de l’emploi intérimaire et de ralentissement de l’apprentissage

Au 4e trimestre 2023, l'emploi salarié privé est quasiment stable, comme l’activité (+0,0 %). Cette stagnation confirme le ralentissement constaté sur l’ensemble de l’année 2023, avec 113 800 créations nettes d’emploi sur l’année contre 346 600 créations nettes en 2022. L’emploi intérimaire, qui se contracte depuis la fin 2021 (-8,0 % entre décembre 2021 et décembre 2023), y contribue nettement, de même que la faible progression des entrées en apprentissage après une période de forte montée en charge.

Évolution cumulée de l'emploi intérimaire depuis le 4e trimestre 2021 et contributions par secteur

Lecture : fin décembre 2023, l'emploi intérimaire atteint 756 600, un niveau inférieur de -8,0% à celui atteint fin 2021. Entre le 4e trimestre 2021 et le 3e trimestre 2023, le secteur tertiaire marchand contribue à hauteur de -3,1 points à la baisse de l’emploi intérimaire.
Champ : France hors Mayotte, intérimaires y compris CDI intérimaires.
Source : Dares.
Dernier point : novembre 2023 (révisé), décembre 2023 (provisoire).

Le taux de chômage est stable, tandis que les taux d’activité et d’emploi progressent

Au 4e trimestre 2023, le taux de chômage est stable à 7,5 %. Il augmente de +0,4 point sur un an. Cette hausse s’accompagne d’un relèvement du taux d’activité (+0,4 point) et d’une stabilité du taux d’emploi. La part de l’emploi à temps partiel augmente, notamment pour les femmes.

Taux de chômage au sens du BIT, selon l'âge et le sexe (en % de la population active)

Données CVS

Lecture : au 4e trimestre 2023, le taux de chômage des personnes de 15 ans ou plus atteint 7,5 %.
Champ : France hors Mayotte, population des ménages ordinaires, personnes de 15 ans ou plus.
Source : Insee, enquête Emploi.
Dernier point : 4e trimestre 2023.

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail augmente, particulièrement en catégorie B

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail (ex Pôle emploi) augmente au 4e trimestre 2023, pour le deuxième trimestre consécutif, avec 62 700 inscrits en catégories A, B,C en plus à la fin du 2e semestre par rapport au 1er semestre. Cette hausse est principalement portée par la catégorie B (+6,1 %), et, dans une moindre mesure, la catégorie A (+0,7 %). La hausse du nombre de demandeurs d’emploi au cours du 2e semestre 2023 concerne l’ensemble des régions de France métropolitaine.

Demandeurs d'emploi inscrits à France Travail en catégories A, B, C et en catégorie A par région -  évolution sur les six derniers mois

Données CVS-CJO

Lecture : au 4e trimestre 2023, 459 160 demandeurs d'emploi sont enregistrés en catégories A, B ou C en Nouvelle-Aquitaine, soit une progression de +2,1% entre le 2e et le 4e trimestre 2024.
Champ : France hors Mayotte.
Source : France Travail - Dares, STMT.
Dernier point : 4e trimestre 2023.
 

Les tensions de recrutement poursuivent leur reflux rapide, sauf dans la construction

En janvier 2024, la part d’entreprises déclarant des difficultés de recrutement continue de décroître rapidement dans l’industrie (-4 points entre octobre 2023 et janvier 2024, à 54 %) et dans les services (-7 points, à 44 %), pour le 5e trimestre consécutif. Elle reste en revanche stable et à un niveau élevé dans la construction, où 79 % des entreprises déclarent être concernées par de telles difficultés. En parallèle, la demande de travail des entreprises diminue, avec une baisse du nombre d’offres d’emploi collectées par France Travail (-5,8 % au 4e trimestre 2023) et du taux d’emplois vacants (-0,1 point, à 2,1 %).

Proportion d’entreprises concernées par des difficultés de recrutement (en %)

Données CVS

Lecture : en janvier 2024, 53,5 % des entreprises de l’industrie déclarent rencontrer des difficultés de recrutement.
Champ : France métropolitaine.
Source : Insee, enquêtes de conjoncture trimestrielles, réponse en début de trimestre.
Dernier point : janvier 2024.

 

Les salaires de base ralentissent moins vite que l’inflation

Malgré un ralentissement en glissement annuel, le salaire mensuel de base augmente légèrement plus vite que l’inflation sur un an : entre le 4e trimestre 2022 et le 4e trimestre 2023, il progresse de +0,2 % en termes réels. L’indice de salaire horaire ralentit également ce trimestre, notamment en lien avec de moindres versements de prime de partage de la valeur (PPV). Le salaire moyen par tête, qui tient compte des primes et de l’évolution de la structure de l’emploi, reste proche du salaire de base, avec une quasi stabilité en termes réels similaire à l’évolution de la productivité.

Évolution de l'indice du coût du travail horaire, du salaire moyen par tête (SMPT) nominal et réel, et de la productivité par tête dans les secteurs marchands non agricoles - base 100 au 1er trimestre 2010

Données CVS-CJO

Lecture : en indice base 100 au 1er trimestre 2010, l'indice du coût horaire du travail (ICT) atteint un niveau de 130,7 au 4e trimestre 2023, tandis que le SMPT réel et la productivité par tête s'établissent à respectivement 104,5 et 103,8 au 3e trimestre 2023.
Sources : Insee, comptes trimestriels de branches, indice du coût du travail et indice des prix à la consommation pour l'ensemble des ménages hors tabac, calculs Dares.
Dernier point : 4e trimestre 2023 pour l’ICT, 3e trimestre 2023 pour le SMPT et la productivité.

 

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