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Quelques expériences européennes des subventions à l'emploi

Le cas de la France, de l'Allemagne, du Royaume-Uni et de la Suède

Sans aborder le problème de l'évaluation, sont comparées ici les expériences de quatre pays européens en matière de recours aux subventions, de la seconde moitié des années soixante-dix à la fin des années quatre-vingt : la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Suède.

La France est, des quatre pays, celui où le nombre de mesures relevant des subventions à l'emploi telles que nous les avons définies est le plus important, et où leur déploiement a été le plus massif, en termes de volume de bénéficiaires. 

L'expérience allemande est à bien des égards différente de celle de la France. Le nombre de dispositifs et de mesures y apparaît plus limité. A côté de dispositifs permanents (l'aide à l'insertion [EB], et l'aide à l'insertion par la formation [EZ], ont été mis en oeuvre à certaines périodes des programmes spéciaux (1974 - 1975), pour les régions en difficulté (1979 - 1980), ou pour les chômeurs de longue durée (1989 - 1992).

Le Royaume-Uni se caractérise par le recours à des formes originales de subventions par rapport aux trois autres pays retenus, notamment avec des incitations financières aux offreurs de travail.

Par bien des aspects, le modèle suédois apparaît opposé au modèle britannique, notamment dans le domaine des subventions à l'emploi. Le déploiement de celles-ci est en effet relativement massif en Suède, en termes de nombre de bénéficiaires rapporté à l'ensemble de la population active. Au niveau de la nature des dispositifs, l'originalité suédoise consiste à avoir adopté des mesures qui, pour la plupart, s'adressent aussi bien au secteur privé que public.