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Quelle évolution de la durée des contrats après la mise en place de la modulation du taux de contribution à l’Assurance chômage ?

Les structures concernées par la modulation semblent avoir moins de fins de contrat et recourir en moyenne à des contrats de plus longue durée après la mise en place de la réforme.

À l’été 2021, une modulation du taux de contribution à l’Assurance chômage est mise en place dans sept secteurs d’activité, avec pour objectif de limiter leur recours aux contrats courts et d’allonger la durée de leurs contrats. Comparativement à des entreprises qui ne relèvent pas de ce dispositif mais qui ont également un recours important aux contrats courts, les structures concernées par la modulation semblent avoir moins de fins de contrat et recourir en moyenne à des contrats de plus longue durée après la mise en place de la réforme. Ce constat, établi à partir des fins de contrats et les durées de missions d’intérim observées jusqu’au premier semestre 2023, ne concerne que la première année de sa mise en œuvre et est à considérer avec prudence. Il ne constitue pas une évaluation en tant que telle du dispositif.

Le mécanisme du bonus-malus

Les taux de séparation déterminent les montants du bonus-malus. Ils sont calculés en rapportant le nombre de fins de contrat de l’entreprise (hors démissions et fins de contrats relevant de dispositifs particuliers de formation ou d’insertion, hors contrats d’intermittents du spectacle) donnant lieu à une inscription à France Travail (ex-Pôle emploi) à l’effectif moyen annuel de l’entreprise. Le taux médian correspond à la médiane des taux de séparation des entreprises du secteur, pondérés par leur masse salariale. Les taux de séparation de chaque entreprise ainsi que le taux médian sont estimés sur une période d’observation correspondant à l’année précédant le calcul du bonus-malus (le taux de contribution appliqué au 1er septembre N est calculé à partir des données collectées entre le 1er juillet N-1 et le 30 juin N).

Le taux de contribution à l’Assurance chômage de chaque entreprise est ensuite déterminé par comparaison de son taux de séparation avec le taux médian de son secteur d’activité. Ainsi, le dispositif est conçu de sorte que 50 % de la masse salariale d’un secteur d’activité est soumis à un taux de contribution supérieur ou égal au taux pivot de 4,05 %, et 50 % à un taux inférieur ou égal au taux pivot.