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Les conventions de réduction du temps de travail de 1998 à 2000 : embaucher, maintenir les rémunérations, se réorganiser

Sur les 39 500 entreprises ayant signé un accord de passage à 35 heures à ce jour, 23 000 l’ont fait avec l’aide de l’État entre juin 1998 et juillet 2000 avec une réduction du temps de travail pour 1,4 million de salariés et une perspective de 115 000 emplois créés ou maintenus.

Les petites entreprises sont les plus nombreuses, mais par rapport à leur poids dans l’économie, les grandes l’emportent. L’industrie est également surreprésentée, bien que les entreprises de services adhérent de plus en plus au dispositif. Les employés et les ouvriers sont les plus concernés, aussi bien parmi les salariés dont la durée du travail est réduite, que pour les embauches prévues. Les engagements de création ou de maintien d’emplois s’élèvent à 8,1 % des effectifs salariés concernés, nettement au-dessus des seuils légaux. 

Ces entreprises mettent en œuvre la réduction du temps de travail (RTT) de manière fortement homogène : il est surtout prévu d’embaucher plutôt que d’éviter les licenciements, la réduction du temps de travail avoisine 10 %, pour arriver à une durée comprise entre 34 et 35 heures, les rémunérations mensuelles sont maintenues et les réorganisations sont la règle générale. Néanmoins, la modération ultérieure des rémunérations et les types de réorganisations, notamment l’annualisation, sont des facteurs, qui tout en influant directement sur le coût de la réduction du temps de travail, distinguent les signataires entre eux.