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35 heures : 3 ans de mise en œuvre du dispositif "Aubry 1"

À la fin de l'année 2000, plus de deux ans et demi après le vote de la première loi "Aubry", les 35 heures concernent près d'un salarié sur deux, soit 62 % des salariés dans les grandes entreprises et moins de 8 % de celles de 20 salariés ou moins.

De nouvelles données d'enquêtes permettent de confirmer l'estimation antérieure d'effets nets directs sur l'emploi imputables aux 35 heures, de l'ordre de 6 à 7,5 % dans les dispositifs incitatifs "Robien" et "Aubry". De même, l'ampleur de la modération salariale apparaît bien être de l'ordre de 1 % des salaires mensuels de base. Avec les gains de productivité horaire induits et les allégements de cotisations sociales, le financement de la réduction du temps de travail dans ces entreprises apparaît à ce stade équilibré pour assurer à terme les créations d'emplois. 

La baisse de la durée du travail étant plus réduite dans les entreprises passées à 35 heures sans bénéficier des aides incitatives, les effets nets sur l'emploi y seraient nettement moins importants, Au total, l'ensemble des mesures de réduction du temps de travail auraient contribué significativement à un surcroît d'emploi en 2000.