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Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19 en janvier 2022

Vue d’ensemble des résultats de l’enquête flash Acemo Covid

29 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail au cours du mois de janvier, soit + 5 points en un mois.

Dans le contexte épidémique, l’activité se dégrade de nouveau en janvier : 28 % des effectifs sont concernés par une baisse de l’activité en janvier (en hausse de 4 points par rapport à décembre 2021 et de 11 points par rapport au mois de novembre). Elle correspond principalement à une hausse de la part des salariés employés par une entreprise dont l’activité a diminué de moins de 20 % (+ 4 points). Si les entreprises dont l’activité a diminué le mois précédent sont plus nombreuses, leurs perspectives de reprise sont un peu moins lointaines : 4 % des salariés travaillent dans une entreprise qui estime que son activité reviendra à la normale d’ici un à trois mois, alors qu’ils sont toujours 7 % à être employés par une structure qui n’envisage pas de reprise avant un an.

L’hébergement-restauration demeure le secteur le plus touché, les deux tiers des effectifs étant concernés par des pertes d’activité. Les pertes d’activité se maintiennent à un niveau élevé dans la fabrication de matériels de transport, les arts, spectacles et activités récréatives et le secteur des transports et de l’entreposage. 51 % des employeurs excluent totalement de licencier au cours des prochains mois pour motif économique.

Les entreprises continuent de manquer de personnel et d’affronter des difficultés de recrutement : 40 % des salariés sont employés par une structure qui déclare y être confrontée fin janvier, une proportion stable d’un mois sur l’autre. C’est particulièrement le cas dans le secteur privé de la santé humaine et de l’action sociale, ainsi que dans l’industrie agro-alimentaire et l’hébergement-restauration. Le plus souvent, il s’agit de difficultés à recruter en CDI ou en CDD, qui s’expliquent principalement par un manque de candidats formés dans les métiers concernés ; les employeurs déplorent également, dans une bien moindre mesure, des candidats devenus trop exigeants en termes de salaires ou de conditions de travail et un turn-over trop rapide des salariés. Face à ces difficultés de recrutement, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à modifier le profil des salariés qu’elles recrutent et surtout à revoir à la hausse les salaires qu’elles proposent. 

Les difficultés d’approvisionnement sont en léger recul d’un point après une hausse presque continue pendant plus d’un an, mais continuent d’être invoquées dans 21 % des cas.
 

Le télétravail ayant été rendu obligatoire trois jours par semaine quand il est possible, son recours progresse fortement : au cours du mois de janvier, 29 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail, soit + 5 points en un mois et + 8 points par rapport à octobre 2021. Si les salariés sont plus nombreux à télétravailler l’intégralité de la semaine, c’est surtout la part des salariés qui télétravaillent trois ou quatre jours par semaine qui augmente très sensiblement ce mois-ci (61 % des télétravailleurs après 31 % le mois précédent).

Au cours de la semaine du 24 janvier, les salariés qui ont travaillé étaient moins souvent sur site que le mois précédent. 52 % des entreprises relatent des difficultés pour le mettre en place le télétravail ou l’organiser – en particulier pour organiser l’équilibre entre télétravail et présentiel. Les entreprises estiment le plus souvent que le télétravail permettrait à leurs salariés de mieux concilier vie personnelle et professionnelle, de les rendre plus autonomes et de réduire la fatigue ressentie. Par contre, il tendrait à amoindrir le sentiment d’appartenance à un collectif de travail et le soutien apporté par les collègues, et induirait un allongement de la durée de travail et une réduction du confort de l’environnement de travail. Selon 27 % des entreprises, la majorité des salariés aspirent à télétravailler davantage. 

Début février 2022, 31 % des salariés travaillent dans une entreprise dont au moins un salarié est directement concerné par l’obligation légale d’être vacciné ou de présenter un passe sanitaire valide : fin janvier, 23 % des entreprises directement concernées ont des contrats de travail suspendus au motif du non-respect de cette obligation, en recul de - 3 points en un mois après une hausse continue depuis son instauration. Cette obligation perturbe l’activité des entreprises concernées dans 20 % des cas, en baisse de - 4 points par rapport à fin décembre après trois mois de stabilité.

En janvier 2022, 470 000 salariés bénéficieraient de l’activité partielle, un nombre en augmentation (+ 70 000) par rapport à décembre 2021. En ETP, l’activité partielle rebondit assez fortement (140 000 en janvier contre 90 000 en décembre).