Les salaries des entreprises d'insertion
- 24 avril 1993
- Dares Analyses N°328
Les années 1990 à 1992 ont été marquées par une augmentation importante du nombre d'entreprises et de salariés bénéficiant du dispositif d'insertion.
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Les années 1990 à 1992 ont été marquées par une augmentation importante du nombre d'entreprises et de salariés bénéficiant du dispositif d'insertion.
A la fin du deuxième trimestre 1991, 308 entreprises d'insertion étaient en activité, avec une moyenne de 11 salariés recrutés sous un " statut d'insertion ". Ces nombres sont en augmentation de 20 % par rapport à 1990.
Au cours des deux dernières années, les associations intermédiaires ont consolidé leur implantation : au cours du premier semestre 1991, elles ont fourni 1,3 million d'heures de travail en moyenne chaque mois, soit l'équivalent de 7 700 salariés à plein temps.
En 1990, 49 316 chômeurs ont créé 45 581 entreprises. Comme en 1989, ils contribuent ainsi à 17% du total des créations d'entreprises. Les chômeurs créateurs demeurent majoritairement des hommes, surtout ouvriers.
Sur les 160 conventions exploitées, la moitié des entreprises d'insertion relèvent en 1990 des services non marchands, le quart des services marchands (dont 14 % des services marchands rendus aux particuliers) et 17% du bâtiment génie civil et agricole.
En 1989, quatre entreprises aidées sur cinq correspondent à des créations nouvelles. Les autres, 17 %, sont des reprises d'entreprises existantes. Cette répartition est quasi-inchangée depuis 1986. 49 % des créateurs s'inscrivent au Registre du commerce et 42 % au Registre des métiers.
Entre 1986 et 1988, la population des stagiaires s'est féminisée et rajeunie : la part des femmes est passée de 56 % à 63 % ; la part des plus jeunes c'est-à-dire les moins de 19 ans, de 26 % à 35 %.
En termes de créations d'associations intermédiaires, les mois d'octobre et de novembre sont les plus actifs en 1987.