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L'insertion par l'activité économique en 2003

En 2003, environ 2 050 structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) sont en activité.

À celles-ci s’ajoutent des organismes développant des activités présentant un caractère d’utilité sociale (chantiers d’insertion) dont le nombre est estimé à 1 900 (1).

Au cours de l’année, l’activité du secteur IAE progresse légèrement :

  • mesuré en heures travaillées, le volume d’activité des associations intermédiaires (AI) augmente de 1,6 %, alors que le nombre de salariés mis à disposition décroît (-8,7 %). L’emploi au domicile des particuliers reste prédominant : plus de la moitié des heures travaillées s’effectuent à domicile et trois employeurs sur quatre sont des particuliers. La part de l’emploi à domicile dans les heures travaillées diminue toutefois légèrement au profit des services aux entreprises ou aux collectivités (-2 points) ;
  • après une forte diminution en 2002, le volume d’activité des entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) se stabilise (+0,5 %). La forte diminution du nombre des salariés mis à disposition dans l’année (-6,7 %) est compensée par l’augmentation de la durée moyenne travaillée (250 heures, contre 232 heures en 2002). Ce maintien d’activité contraste avec le repli conjoncturel observé dans l’ensemble du secteur du travail intérimaire (baisse de 2,7 % des heures travaillées en équivalent - emplois à temps plein). Après une forte croissance entre 2000 et 2002, le secteur tertiaire (commerce et services) maintient sa position de premier client en termes d’heures travaillées, juste devant le secteur de la construction ;
  • le nombre de salariés employés par les entreprises d’insertion (EI) en fin d’année progresse de près de 5 %. Plus de neuf embauches sur dix se font sur des postes en CDD donnant droit à une aide forfaitaire (2). Très minoritaires, les embauches en contrats aidés prennent une fois sur deux la forme d’un Contrat Initiative-Emploi. Le bâtiment reste le premier secteur d’activité des EI. Cependant, le repli amorcé en 2002 se poursuit. En cinq ans, le poids des activités liée à l’environnement a progressé de cinq points et celui des services aux entreprises de près de quatre ;
  • dans le secteur de l’IAE, la mobilité des salariés est forte : 56 % des salariés des entreprises de travail temporaire d’insertion quittent la structure au cours de l’année. Ils sont 50 % dans les EI et 42 % dans les AI. Près de la moitié des sortants des ETTI trouve un emploi salarié, contre seulement un tiers pour les sortants d’EI. Ces derniers connaissent les plus grandes difficultés d’insertion : plus d’un sur quatre est au chômage à la sortie. À l’entrée en EI, ils étaient déjà dans une situation plus défavorable : ils sont deux fois plus nombreux que dans les autres types de structures à bénéficier d’un minima social. Quatre sur dix bénéficient du RMI.

 (1) - Voir l’encadré 1 sur les sources statistiques.
 (2) - CDD visé à l’article L 322-4-16-1 du code du travail.

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