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Premier bilan de l'emploi et du chômage en 1990

Le ralentissement conjoncturel que connaît l'économie française depuis la mi-89, s'est traduit en 1990 par un ralentissement des créations d'emploi : 225 800 après plus de 300 000 en 1989 pour les salariés des secteurs marchands non agricoles.

Eu égard à l'ampleur de la décélération de l'activité productive (croissance du PIB marchand de + 2,8 % contre + 4,1 % en 1989), l'ajustement de l'emploi a été modéré en 1990, conduisant à un nouvel affaiblissement des gains de productivité apparente du travail (+ 0,6 % après + 1,8 % en 1989). En dépit du ralentissement des créations d'emploi, la progression des contrats à durée indéterminée se poursuit en 1990. En effet, les premiers ajustements se font au détriment des formes d'emplois précaires et s'appuient sur un recours étendu au chômage partiel.

L'année 1990 est marquée par des flux de chômeurs (entrées et sorties) en diminution : contrairement à l'année précédente, les sorties du chômage diminuent davantage (- 2,9 %) que les entrées (- 1,7 %). Le nombre de DEFM de catégorie 1 augmente de 25 800 en un an. L'amélioration du chômage des jeunes s'interrompt et surtout la situation se dégrade pour les adultes.

Mesurée par la somme de l'emploi et du chômage, la variation de la population active apparaît particulièrement forte avec + 269 000 actifs.

 

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