Publication

L'emploi et le chômage en 1998

En 1998, la croissance du PIB a atteint 3,2 % (en moyenne annuelle) et le nombre d’emplois créés a été de 406 000 (en glissement annuel), niveau proche de celui du début des années soixante-dix.

Le secteur privé y contribue pour les trois quarts (+310 000). Avec 298 000 postes supplémentaires, dont 60 000 emplois intérimaires certes imputables en grande partie à l’industrie et à la construction, le tertiaire joue un rôle dominant. Le quart restant, dû à l’emploi non marchand, résulte des emplois jeunes. A la fin de l’année, 23 millions de personnes avaient un emploi, dont 6 millions de salariés dans le secteur non concurrentiel. 

L’année 1998 est marquée par un effort particulier à destination des jeunes, avec le développement du programme emplois jeunes, et une progression des contrats en alternance. L’effet de l’ensemble des mesures (dispositifs spécifiques, réduction du temps de travail, allégements généraux de charges sociales) sur la création d’emplois est estimé à plus de 80 000 emplois supplémentaires, hors prise en compte du bouclage macroéconomique. 

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 (DEFM) retrouve en fin d’année son niveau du début de 1993 : 2 917 000, soit - 135 000 sur un an. On observe aussi une nette progression des demandeurs d’un emploi à temps partiel ou à durée déterminée (catégories 2 et 3), ou en activité réduite. Le chômage de longue durée est en baisse depuis la fin de l’été 1998, mais cette baisse ne s’est pas encore diffusée aux demandeurs d’emploi de plus de deux ans d’ancienneté, dont le nombre a continué à croître en raison des flux élevés d’inscriptions de 1996. 

Le taux de chômage s’établit en fin d’année à 11,5 % contre 12,3 % un an auparavant, laissant subsister de forts écarts régionaux (6,8 % en Alsace à 16,1 % en Languedoc-Roussillon).

Autres éditions