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L'évolution récente de la scolarité et de l'insertion professionnelle des jeunes (1996-1998)

Après un allongement sensible de 1985-86 à 1994-95, la durée moyenne des études s'est stabilisée en 1996-97 et 1997-98.

La durée de formation d'un enfant entrant en maternelle atteint aujourd'hui près de 19 ans. Le nom­bre de sortants de formation initiale, supérieur à 730 000 en 1997, est en augmen­tation depuis 1994. Pourtant, l'effectif des générations concernées diminue depuis 1990, en raison de la baisse des naissances du milieu des années soixante-dix. Sur cinq sortants de 1997, les deux premiers possèdent un diplôme d'enseignement supérieur, le troisième est bachelier, le quatrième titulaire d'un CAP ou d'un BEP, et le cinquième possède au mieux le Brevet.

Au cours de la présente décennie, le nombre de nouveaux embauchés comptabi­lisé par l'enquête Emploi a varié, assez précisément , en fonction de la croissance économique. En France, rares sont les jeunes ayant déjà un pied dans l'entreprise avant la fin de leur formation. Dès lors, la conjoncture influe directement sur l'emploi des jeunes, au moment de leur sortie du système éducatif, mais aussi du­rant les quatre années qui suivent (phase d'insertion). La reprise économique de 1997, puis le démarrage des emplois jeunes s'accompagnent ainsi d'une nette em­bellie des conditions d'insertion. En mars 1998, comme en mars 1995, la reprise de l'embauche est pour une grande part le fait de contrats à durée limitée; toutefois, à la différence de 1995, les contrats à durée indéterminée occupés par des jeunes en phase d'insertion augmentent aussi fortement.

Depuis 1990, la qualification des postes offerts par les entreprises varie, elle aussi, en fonction des fluctuations de l'activité. Les nouveaux embauchés occupent, à tous âges, davantage de postes d'ouvriers et d'employés non qualifiés que les per­ sonnes plus anciennes dans leurs entreprises. Avec leurs diplômes, les jeunes sont plus souvent embauchés sur des postes intermédiaires et supérieurs. Cependant, pour un diplôme déterminé, la qualification des emplois occupés n'a cessé de se dégrader de 1991 à 1997.

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