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Les troubles du sommeil, l'âge et le travail

En 1995, dans la population salariée, en milieu ou fin de vie active, les « troubles du sommeil » (difficultés pour s’endormir, éveils précoces, prise de somnifères, etc.) sont assez répondus.

D’après « ESTEV » (enquête santé, travail et vieillissement), ces troubles, qui concernent davantage les femmes, progressent avec l’âge. Les résultats recueillis sur un même échantillon à cinq ans d’intervalle (1990 et 1995) permettent d’attribuer les écarts constatés à des effets d’âge plutôt qu’à des effets de génération.

A chaque âge, les troubles sont plus fréquents chez les salariés en « horaires décalés » (horaires très matinaux, tardifs ou nocturnes) que chez ceux qui ne les ont pas pratiqués. Quant à ceux qui ont quitté les horaires décalés, ils présentent des niveaux de troubles intermédiaires entre les « exposés actuels » et les « jamais exposés ». Chez les plus âgés, ce sont spécialement les horaires nocturnes qui provoquent un surcroît de troubles. 

Enfin les troubles de sommeil apparaissent en lien avec une certaine fragilisation dans l’emploi : parmi les salariés qui mentionnaient ces troubles en 1990, la proportion de ceux qui n’ont plus d’emploi en 1995 est importante.