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Les entrées en CIE en 2002

En 2002, les entrées en Contrat Initiative Emploi (CIE) chutent de 40 %, amplifiant ainsi la baisse déjà forte de 2001 (- 35 %). Ainsi, 52 000 nouveaux contrats ont été signés, après 89 000 en 2001 et 138 000 en 2000.

La part des chômeurs de plus de 50 ans diminue tandis que celle des allocataires du RMI, de l'Allocation spécifique de solidarité (ASS) et des travailleurs handicapés s'accroît fortement. La suppression depuis le 1er janvier 2002 de l'aide pérenne qui maintenait l'exonération de cotisations patronales jusqu'à l'âge de la retraite pour les chômeurs de plus de 50 ans explique en partie cette évolution.

Le recentrage du dispositif sur deux catégories se traduit par un équilibre entre les populations les plus prioritaires, qui représentent 55,2 %, et celles qui le sont moins (tableau 2). Les chômeurs de longue durée (supérieure à 12 mois) et plus précisément de très longue durée (supérieure à 36 mois) semblent avoir bénéficié de cette évolution puisque leur poids s'accroît. À un moment où la part des chômeurs de très longue durée dans le chômage total  diminue, cette évolution indique un ciblage croissant du CIE sur cette population.

Les très petites entreprises restent les premiers employeurs de CIE : 7 entrées sur 10 s'opèrent dans des établissements de moins de 10 salariés. Les secteurs les plus utilisateurs restent le commerce, les services aux particuliers et l'industrie. La part des services aux entreprises perd 5,4 points et retrouve son niveau antérieur à l'essor de 2000 et 2001. 

Comme en 2001, plus de 8 CIE sur 10 sont en CDI et 7 contrats sur 10 sont à temps plein. En revanche, le développement du passage aux 35 heures dans les plus petites entreprises a un impact sur les durées de travail hebdomadaire : la durée majoritaire en CIE devient 35 heures. Ce changement n'entraîne toutefois pas de modifications du salaire mensuel, dont la médiane reste proche du SMIC.