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Le devenir des salariés passés par une entreprise d'insertion

Les salariés des entreprises d'insertion sont majoritairement des hommes, relativement jeunes, d'un faible niveau de formation. Avant leur embauche par l'entreprise d'insertion la plupart, soit ont connu un emploi stable puis le chômage, soit ont enchaîné des emplois précaires.

Ils ont le plus souvent été employé sur un contrat à durée déterminée faisant l'objet d'une aide forfaitaire à l'insertion. Leurs emplois correspondent majoritairement à des travaux peu qualifiés du bâtiment, des travaux publics ou des services d'entretien et de nettoyage. La plupart des salariés ont mené à terme leur contrat dans des conditions de travail qu'ils jugent plus satisfaisantes que lors de leur précédent emploi, mais à des condi- tions financières considérées souvent comme moins favorables.

Un peu plus de deux ans après leur embauche, 42 % d'entre eux, plutôt les plus jeunes et les mieux formés, occupent toujours un emploi. Parmi ceux-ci, près d'un salarié sur deux est encore dans une structure d'inser- tion, près d'un tiers dans une entreprise privée et les autres, principalement dans le secteur public.

Par contre, six salariés sur dix, les plus âgés et les moins formés, n'ont plus d'emploi, la plupart s'étant de nou- veaux inscrits à l'ANPE. Toutefois, entre leur départ de l'entreprise d'insertion et la période actuelle de chôma- ge, plus d'un tiers a exercé un emploi, et la capacité de ces salariés à se réinsérer au sein des entreprises du secteur concurrentiel s'est améliorée depuis 1992.