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En recul lors de la crise sanitaire, les CDD d’un jour ou moins dépassent nettement leur niveau d’avant-crise mi-2022

Lors de la crise sanitaire, le recul des CDD d’un jour ou moins a été particulièrement important dans l’hébergement-restauration (-95 % au 2e trimestre 2020 par rapport à l’avant-crise), du fait des fermetures administratives intervenues en 2020.

Les CDD d’un jour ou moins ont fortement réagi à la crise sanitaire

Les fins de CDD courts (d’une durée inférieure à 1 mois) se sont fortement repliées avec la crise sanitaireet dépassent désormais leur niveau de fin 2019 au 2e trimestre 2022 (+5 % sur le champ privé hors agriculture, intérim et particuliers employeurs). Le recul initial provient surtout des CDD n’excédant pas un jour (-40 % en moyenne entre 2019 et 2020, graphique A), les baisses des CDD de 2 à 7 jours (-26 %) et de ceux de 8 jours à 1 mois (-21 %) étant moins prononcées. Par la suite, le rebond des CDD d’un jour ou moins est plus marqué : au 2e trimestre 2022, ils excèdent leur niveau d’avant-crise de 14 %.

GRAPHIQUE A | Répartition des CDD de moins d’un mois arrivés à terme dans l’ensemble du secteur privé hors agriculture

Les CDD d’un jour ou moins sont essentiellement présents dans le secteur tertiaire

Dans le secteur privé, les CDD d’un jour ou moins sont très peu présents dans l’industrie (4 % de l’ensemble des fins de CDD de moins d’un mois en 2021 dans ce secteur, graphique B) ou dans la construction (1 %), qui privilégient le recours à l’intérim. Ils sont surtout répandus dans le tertiaire, et plus particulièrement dans l’information-communication (52 % des fins de CDD de moins d’un mois), dans les autres activités de services (43 %, dont les arts et spectacles), dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (29 %), dans l’hébergement-restauration (26 %) et dans les services aux entreprises (21 %, dont les activités des agences de publicité). Ces cinq secteurs représentent 97 % des CDD d’un jour ou moins en 2021.

GRAPHIQUE B | Répartition par durée des CDD arrivés à terme selon les secteurs d’activité en 2021

La baisse des CDD d’un jour ou moins a davantage concerné l’hébergement-restauration

Lors de la crise sanitaire, le recul des CDD d’un jour ou moins a touché les cinq secteurs évoqués ci-dessus (graphique C). Il a été particulièrement important dans l’hébergement-restauration (-95 % au 2e trimestre 2020 par rapport à l’avant-crise), du fait des fermetures administratives intervenues en 2020, ainsi que dans les services aux entreprises (-79 %) ou les autres activités de services (-73 %). Dans ces trois secteurs, les CDD d’un jour ou moins excèdent désormais nettement leurs niveaux d’avant crise (respectivement +12 %, +5 % et +16 % au 2e trimestre 2022 par rapport au 4e trimestre 2019).

Le recul durant la crise a été moins marqué et moins durable dans l’information-communication : le nombre de CDD d’un jour ou moins a baissé de 62 % entre fin 2019 et mi-2020 mais de seulement 12 % entre fin 2019 et le 3e trimestre 2020. Il en est de même dans le secteur privé de l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale (respectivement -39 % et -17 %). Dans les deux cas, le nombre de CDD d’un jour ou moins est désormais sensiblement plus élevé qu’avant-crise (+19 % dans l’information-communication et +17 % dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale).

GRAPHIQUE C | Nombre de CDD d’un jour ou moins dans certains secteurs du tertiaire

1 - Les CDD d’une durée inférieure à 1 mois sont partagés entre ceux ayant une durée d’un jour ou moins, ceux ayant une durée comprise entre 2 et 7 jours inclus et ceux ayant une durée comprise entre 8 et 31 jours.