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Embauches et sorties de salariés, de fortes disparités régionales

En 1997, les opportunités d’embauche apparaissent plus nombreuses dans certaines régions.

Volume des entrées et volume des sorties étant étroitement liés, le taux de rotation de la main-d’œuvre est un paramètre déterminant de la conjoncture régionale de l’emploi. Sur l’année 1997, il dépasse 42 % en Bretagne et sur la façade méditerranéenne alors qu’il est inférieur à 29 % en Alsace, Limousin et Franche-Comté. Ces écarts ne résultent que pour partie de la répartition différente des salariés selon les secteurs d’activité. 

Une rotation rapide semble aller de pair avec un volume important de créations nettes d’emplois. En revanche, elle ne constitue nullement une garantie contre le chômage, particulièrement développé en Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

Assez réduites pour un ouvrier non qualifié ou un employé, les chances d’obtenir d’emblée un CDI sont bien plus élevées pour un cadre ou un technicien. En conséquence, l’Ile-de-France, où s’effectue une embauche de cadre sur deux, enregistre près 30% d’entrées directes en CDI. Pour la même raison, les salariés franciliens et ceux de Provence-Alpes-Côte d’Azur, tout comme ceux d’une région frontalière comme l’Alsace, ont une plus forte propension à démissionner que les salariés des autres régions, les perspectives d’emploi leur étant plus favorables. Les salariés des régions de l’ouest et du sud-ouest sont quant à eux relativement épargnés par les licenciements. Partout, les sorties pour fin de CDD sont les plus nombreuses, représentant souvent plus des deux tiers du volume total des départs.