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Retour sur l'évolution du nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'Anpe en 2005 et 2006

Les comportements d’actualisation d’inscription des demandeurs d’emploi se sont modifiés au cours de la période récente.

On observe notamment, depuis mi-2005, une augmentation des taux de sortie pour motifs d’absence au contrôle ou de radiation administrative, alors que ces taux étaient restés relativement stables depuis 2002. C’est en effet à partir de mi-2005 que le Service public de l’emploi (SPE) a introduit des modifications dans le suivi et l’accompagnement des demandeurs d’emploi, en renforçant les services apportés aux demandeurs d’emploi, modifications susceptibles d’avoir accru les sorties pour absence au contrôle et radiation.

La présente étude propose une nouvelle évaluation de l’impact de ces modifications de gestion sur les sorties pour radiations administratives et sur celles pour absence au contrôle des évolutions du service public de l’emploi, en distinguant les demandeurs d’emploi indemnisables par l’assurance chômage des autres demandeurs d’emploi. Nos résultats montrent que les évolutions du SPE n’auraient eu d’impact significatif que sur les seuls demandeurs d’emploi non indemnisables. Les modifications d’accompagnement et les évolutions du SPE en ont conduit un certain nombre à ne pas actualiser leur inscription sur la liste des demandeurs d’emploi, alors que l’on peut supposer qu’ils seraient restés inscrits en l’absence de telles mesures.

Au final, les statistiques des demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE ont été affectées de manière importante par ces modifications du SPE. Les chiffrages présentés permettent de proposer un ordre de grandeur de l’impact de quelques facteurs d’évolution. En ajustant des effets chiffrés ici, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories 1, 2, 3, hors activité réduite (qui servait avant l’automne 2007 à estimer mensuellement le taux de chômage au sens du BIT en cours d’année, à partir d’estimations annuelles calées sur les résultats de l’enquête Emploi) n’aurait décru que de -11 % à -12,5 % de fin 2004 à fin 2006, une baisse moindre que celle effectivement enregistrée sur la période (-15,9 %). L’ensemble des facteurs d’évolution de la gestion du SPE n’a cependant pas pu être chiffré, notamment la réforme de l’assurance chômage de 2003, qui a durci les conditions d’accès aux différentes filières d’indemnisation.