Avec le recul de l’activité économique, l’emploi s’est orienté à la baisse dès le deuxième trimestre 2008.
Au total, de décembre 2007 à décembre 2008, 93 000 postes ont été perdus. La crise a touché l’ensemble des secteurs marchands, y compris la construction et le tertiaire fortement créateurs d’emploi depuis plusieurs années. Les effets se sont concentrés sur l’intérim, principale variable d’ajustement de l’emploi à l’activité économique : un poste d’intérimaire sur cinq a disparu en 2008, essentiellement dans le secteur de l’industrie. Parallèlement, le recours au chômage partiel a augmenté en fin d’année.
Après deux années de baisse, le taux de chômage au sens du BIT est reparti à la hausse dès le printemps de l’année 2008. Il a atteint 7,6 % pour la France métropolitaine en fin d’année, soit 2,1 millions de personnes. Les jeunes ont été les premiers à pâtir de ce retournement. Le « halo » autour du chômage, c’est-à-dire les personnes n’étant pas considérées comme chômeuses par le BIT mais souhaitant travailler, est en revanche resté relativement stable en 2008, à un peu moins de 800 000 personnes.
La population active a poursuivi sa hausse tendancielle en 2008, malgré le vieillissement démographique, mais à un rythme qui a continué de ralentir.
Autres éditions
-
Emploi, chômage, population active en 2019 : accélération de l’emploi et amplification de la baisse du chômage
- 2 juillet 2020
- Dares Analyses
-
Emploi, chômage et population active en 2018
- 2 juillet 2019
- Dares Analyses
-
Emploi, chômage et population active en 2017
- 3 juillet 2018
- Dares Analyses