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Les mouvements de main-d'œuvre en 1996

En 1996, les établissements de 10 salariés ou plus du secteur privé ont connu un turnover correspondant au tiers de leur effectif de début de l’année. Au total, 22 % des embauches se sont faites en contrat à durée indéterminée.

Les entreprises de l’industrie et de la construction ont une plus faible rotation de leur personnel : peu d’embauches, peu des sorties. Dans le tertiaire, au contraire, la rotation est très rapide, et elle est due avant tout au dynamisme plus grand du marché de l’emploi dans les services. Lorsqu’elles embauchent, les entreprises du tertiaire ne recourent pas davantage que l’industrie au contrat à durée déterminée : comme elles embauchent beaucoup plus, elles offrent effectivement de nombreux contrats à durée déterminée, mais aussi à durée indéterminée. 

Les différences intersectorielles ne s’expliquent que très partiellement par les différences de taille des établissements d’un secteur à l’autre. C’est bien la spécificité sectorielle des modes de gestion de la main d’œuvre qui joue à cet égard le rôle essentiel. 

Au sein-même de chaque grand secteur, les différences s’avèrent très importantes. Les services, en particulier, présentent une grande hétérogénéité quant à la composition et au rythme des mouvements de main d’œuvre, avec aux deux extrêmes les activités financières et les services aux particuliers. Dans l’industrie, les pratiques de gestion du personnel sont aussi très contrastées, entre l’automobile et l’agro-alimentaire par exemple.

Dans la construction et les secteurs industriels déclinants ou exposés, le marché de l’emploi est peu actif : licenciements nombreux, notamment pour raisons économiques, démissions assez rares faute d’alternatives, vieillissement du personnel. Dans le tertiaire créateur d’emplois, les démissions sont nombreuses, contrairement aux secteurs administratifs et financiers. 

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