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Les conflits du travail en 1991

665 000 journées de grève ont été recensées en 1991, contre 693 700 l'année précédente. Cette évolution s'inscrit dans la tendance à la baisse des conflits du travail depuis vingt ans. Depuis le sursaut de 1988, le déclin de la conflictualité est continu.

Le niveau atteint en 1991 est le plus bas depuis 1946. Conflits rares, revendications principalement axées sur la défense de l'emploi : la menace du chômage pèse sur le climat social.

Dans les entreprises, aucun conflit majeur n'a marqué l'année 1991. La grève la plus importante a été celle de Renault. Sur deux mois, elle a totalisé 60 à 70 000 JINT. Si le nombre de journées de grève est un peu plus faible qu'en 1990 (moins 6 %), les conflits localisés sont également moins fréquents : 1 572 conflits ont été observés, soit 12 % de moins que l'an dernier. Toutefois, la participation des salariés à ces grèves est un peu plus élevée, passant en moyenne de 18 à 21 % des effectifs des établissements concernés.

Dès 1990 les préoccupations relatives à l'emploi s'étaient traduites par une moindre diminution, par rapport à l'année précédente, des conflits liés à cette revendication. Les résultats actuellement disponibles ne portent que sur le premier semestre 1991. Mais d'après ces chiffres, un motif de grève sur trois a l'emploi pour thème contre à peine un sur cinq en 1990. Dans le même temps, les revendications salariales passent de 56 % à 40 % de l'ensemble des motifs recensés.

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