Avec moins de 700 000 journées non travaillées, cette année 1990 ne se contente pas de franchir un nouveau palier dans le processus de baisse régulière de la onflictualité, elle fait date : jamais en effet le niveau des grèves n'avait atteint un tel étiage depuis 1946.
Par rapport à l'année précédente, la conflictualité évaluée, toutes grèves confondues, en JINT a diminué de près d'un quart (23,3 %) : au total, 693 700 JINT ont été décomptées. Cependant tous les indicateurs ne varient pas dans le même sens, ni dans les mêmes proportions.
Ainsi, avec 165 700 JINT - même si pratiquement la grève de la BNP explique à elle seule ce chiffre - la part des conflits généralisés augmente par rapport aux deux dernières années. A l'inverse, celle des conflits localisés, avec 528 000 JINT baisse. Si cette réduction est massive pour les journées de grève - un tiers par rapport à 1989 - elle reste limitée pour le nombre de conflits : 12 % de moins qu'en 1989.
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