En 1989, on a décompté dans les entreprises à peine plus de 900 000 journées individuelles non travaillées (JINT) : 800 000 pour les conflits localisés et 104 000 pour les conflits généralisés. En volume, la conflictualité est donc en recul par rapport à l'année précédente.
L'actualité sociale, en 1989, s'est surtout focalisée sur les conflits salariaux de la Fonction publique. Dans les entreprises, au contraire, les grèves ont été en net recul, tant pour le nombre d'arrêts de travail que pour celui des journées non travaillées. Elles n'ont eu qu'un faible écho, à deux exceptions près : les Chantiers de l'Atlantique et surtout Peugeot.
En 1989, plus encore qu'en 1988, le motif principal des conflits a été les salaires : c'est du moins ce qui ressort des résultats partiels actuellement disponibles. En fait, le volume des conflits salariaux ne paraît pas s'être accru, mais les conflits liés à l'emploi ont été peu importants, à cause de la bonne conjoncture économique. La part des revendications salariales dans les motifs de conflit a donc été plus élevée. Sur les six conflits de plus de 10 000 JINT, quatre sont d'origine salariale et totalisent 80 % des JINT recensées pour cette catégorie de grève (en 1988, on en comptait six sur onze, représentant 75 % des JINT).
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