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L' insertion par l'activité économique en 2002

En 2002, le nombre de structures d'insertion par l'activité économique (IAE) du secteur marchand est en légère diminution.

On enregistre, en effet, 2 067 structures conventionnées par les préfets, soit 3 % de moins qu'en 2001. À celles-ci s'ajoutent 1 600 organismes développant des activités présentant un caractère d'utilité sociale (chantiers d'insertion).

Pour la première fois depuis la modification du cadre juridique de l'IAE en 1998, cette diminution ne concerne pas exclusivement les associations intermédiaires (AI) mais l'ensemble du secteur marchand.

Mesuré en heures travaillées, le volume d'activité réalisé par les AI se stabilise, après un repli constant depuis 1998. Les employeurs particuliers sont toujours leurs premiers clients, bien que leur part ait diminué au profit des collectivités locales.

En revanche, l'activité des entreprises de travail temporaire d'insertion (ETTI) diminue fortement, prolongeant la tendance amorcée en 2001, après une forte montée en charge en 1999 et 2000. Cette inflexion s'inscrit dans le repli conjoncturel observé dans l'ensemble du secteur du travail intérimaire au cours de la même période.

Les entreprise d'insertion (EI) connaissent, quant à elles, une forte augmentation des postes ouvrant droit à l'aide forfaitaire. Cette progression s'est toutefois accompagnée d'une légère baisse du nombre de salariés embauchés dans l'année, du fait d'un allongement
de la durée moyenne des contrats.

Les prestations offertes par les AI relèvent, avant tout, de l'aide à domicile, du nettoyage en entreprise et de la manutention, alors que les ETTI proposent des missions dans la manutention industrielle et le bâtiment, et les EI des emplois dans le bâtiment, les travaux publics
et l'environnement. 

D'après les responsables des structures d'insertion, la part de salariés qui accèdent à un emploi non aidé recule de 2 points pour les AI et les ETTI, et de 4 points pour les EI. Il faut sans doute y voir l'effet du ralentissement de l'activité économique intervenu à compter de la mi-2001.

Les EI restent les structures d'accueil des publics les plus en difficulté : la part des allocataires du RMI y progresse même de 3 points.

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