Le chômage de longue durée pâtit du surcroît d'inscriptions enregistrées par l'ANPE depuis deux ans.

Sous l'effet du ralentissement de la croissance, l'évolution du marché du travail prolonge et amplifie, en 2002, la dégradation amorcée en 2001. L'économie française reste, certes, créatrice nette d'emplois (+97 000 en 2002), mais ce résultat marque un repli sensible par rapport à la progression observée les années précédentes. L'emploi industriel se contracte plus franchement. La résistance du secteur du bâtiment et la bonne tenue du secteur tertiaire permettent, toutefois, de maintenir une progression de l'emploi total. Les politiques de l'emploi jouent un rôle globalement neutre dans cette évolution.

Dans ces conditions, le chômage reste orienté à la hausse, mais de manière toujours contenue. Le nombre de demandeurs d'emploi (DEFM de catégorie 1) s'accroît de 100 000 personnes. Cette augmentation ne concerne pratiquement que les hommes. Le chômage de longue durée pâtit du surcroît d'inscriptions enregistrées par l'ANPE depuis deux ans. Le marché du travail apparaît ainsi beaucoup moins tendu qu'à la fin de la décennie 90, même si des difficultés de recrutement subsistent dans certains métiers.