L'évolution du marché du travail, au cours de l'année 2001, reflète le ralentissement économique intervenu à partir d'avril.

Le niveau relativement élevé des créations d'emplois (+200 000 en 2001) est en net retrait par rapport aux 570 000 créations de l'année précédente qui fut une année exceptionnelle. La croissance économique qui ralentit (+1,8 % contre +3,8 % en 2000) en est directement à l'origine. De plus, les politiques actives de l'emploi ne parviennent pas à contenir cette inflexion. L'industrie supprime à nouveau des emplois alors que le BTP conserve un solde positif et que le tertiaire reste relativement dynamique. La part des contrats à durée déterminée dans les embauches recommence à augmenter, et le chômage partiel reprend.

Dans un contexte où la population active s'accroît toujours à un rythme soutenu, le chômage repart à la hausse à compter du printemps 2001, si bien que le bilan sur l'année est défavorable (+47 000 demandeurs d'emploi), même si le chômage de longue durée recule encore. Les inscriptions à l'ANPE sont plus nombreuses, avec une résurgence des licenciements économiques; inversement, les sorties du chômage s'avèrent plus délicates. Les hommes demandeurs d'emploi, et parmi eux particulièrement les jeunes, sont les premiers à pâtir de la hausse du chômage. Le résultat de ces inflexions est le relâchement, en moyenne, des difficultés de recrutement, dont certaines perdurent cependant de façon localisée, ou structurelle.