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Les relations professionnelles au début des années 2010

Entre changements institutionnels, crise et évolutions sectorielles

Selon l’enquête Reponse 2011, 6 établissements sur 10 de 11 salariés ou plus disposent d’au moins une instance représentative du personnel.

La carence de candidatures est, selon les directions, la principale raison de l’absence de toute instance élue du personnel. L’implantation des instances représentatives du personnel (IRP) se stabilise dans les établissements de 20 salariés ou plus, après avoir fortement progressé entre la fin des années 1990 et le milieu des années 2000, dans un contexte de négociation sur la réduction du temps de travail. Le nombre d’IRP par établissement diminue cependant.
Variable selon le secteur d’activité, la présence des IRP augmente avec la taille de l’établissement et est plus fréquente dans les entreprises multi-établissements et parmi celles rattachées à des groupes.

Dans les établissements de 200 salariés ou plus où la pluralité syndicale est la plus fréquente, la moitié de ceux qui ont organisé des élections professionnelles depuis fin 2008 déclarent des changements dans la représentation syndicale, sous la forme, le plus souvent, d’une perte de représentativité de certaines organisations.

Aux côtés des salaires, la formation professionnelle et les conditions de travail demeurent les thèmes les plus souvent abordés dans les discussions ou négociations d’entreprise (près de deux tiers des établissements de 20 salariés ou plus concernés sur la période 2008-2010), même si les thématiques impulsées par les pouvoirs publics telles que l’égalité professionnelle, l’épargne salariale et la protection sociale complémentaire, ont progressé sensiblement sur la période récente.

Entre 2002-2004 et 2008-2010, le niveau de conflictualité collective est stable dans les établissements de 20 salariés ou plus (29 %), alors que les conflits de nature individuelle sont en baisse.