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Les institutions représentatives du personnel : davantage présentes, toujours actives, mais peu sollicitées par les salariés

La présence des institutions représentatives du personnel, qu’elles soient élues ou non, s’est renforcée au cours de ces dernières années : en 2004-2005, 77 % des établissements de 20 salariés ou plus en sont dotés, contre 74 % en 1998-1999.

Toutefois, en dépit de l’obligation légale, la tenue d’élections de représentants du personnel n’est pas systématique, notamment dans les petits établissements. La présence de délégués syndicaux reste globalement plus faible que celle des instances élues.

Représentants élus et désignés portent les mêmes thèmes de revendication, en premier lieu les salaires. Si les délégués syndicaux sont les principaux signataires des accords salariaux, les représentants élus sont parfois plus impliqués dans les négociations sur d’autres thèmes, comme la formation professionnelle. Entre instances élues, les rôles se chevauchent également, notamment en raison des cumuls de mandats : lors de leurs réunions, délégués du personnel et membres du comité d’entreprise abordent tout autant des problèmes individuels que des questions collectives.

Dans la majorité des établissements, les représentants du personnel indiquent disposer de moyens matériels : salle ou panneau d’affichage. Avec les décharges horaires, la possibilité de prendre contact avec les salariés, ils disposent également de temps pour réaliser leurs missions. Pourtant, à l’exception de la question des salaires, les salariés affirment être informés en priorité par leurs dirigeants ou leur encadrement. Ils s’adressent plus facilement à leur hiérarchie qu’à leurs représentants pour les problèmes de conditions de travail, de mésentente avec un supérieur ou pour une absence de promotion ou d’augmentation. S’ils sont majoritairement convaincus de la nécessité d’une représentation du personnel, ils doutent de la capacité de leurs représentants à influencer les décisions de la direction dans les négociations.