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Mi-2021, un niveau élevé de démissions de CDI en lien notamment avec la décrue de l’activité partielle

Mouvements de main-d’œuvre au 2e trimestre 2021

Le redressement des fins de CDI mi-2021 tient principalement aux démissions, qui se situent en juin et en juillet 2021 respectivement 10,4 % et 19,4 % au-dessus des valeurs observées deux ans auparavant.

Les fins de CDD ne retrouvent leur niveau d’avant-crise qu’en juillet 2021

Depuis mars 2020, le nombre de ruptures de CDD (graphique 1a) est davantage tributaire de la situation sanitaire que celui des fins de CDI (graphique 2a), qui a rapidement retrouvé son niveau pré-crise :

  • En avril 2020, pendant le premier confinement, les fins de CDD et CDI se situent respectivement 57,8 % et 45,4 % en-deçà des niveaux observés un an auparavant.
  • À l’été 2020, en lien avec la levée progressive d’un grand nombre de restrictions sur les déplacements et les lieux de vie sociale, culturelle et sportive, le nombre de ruptures de CDI rejoint quasiment son niveau pré-crise, ce qui n’est pas le cas des fins de CDD.
  • Fin 2020, les fins de CDD se situent toujours très en-deçà de la situation prévalant avant la crise (-32,1 % entre les mois de novembre 2020 et 2019) et ce n’est qu’en juillet 2021 qu’elles retrouvent des niveaux proches de ceux de 2019. De leur côté, en juin et juillet 2021, les fins de CDI dépassent sensiblement les niveaux observés deux ans plus tôt (+13,1 % par rapport à 2019 pour chacun des deux mois).

Le niveau élevé des fins de CDI mi-2021 provient notamment des démissions, en particulier de salariés placés les mois précédents en activité partielle

Le redressement des fins de CDI mi-2021 tient principalement aux démissions (graphique 2a), qui se situent en juin et en juillet 2021 respectivement 10,4 % et 19,4 % au-dessus des valeurs observées deux ans auparavant. De même, les ruptures conventionnelles augmentent nettement en juin 2021 et dépassent les niveaux atteints avant la crise sanitaire (graphique 2b). En parallèle, en juillet 2021, le nombre de licenciements reste proche de celui observé en 2019 (graphique 2c). La hausse des fins de contrat à l’initiative du salarié ne concerne pas seulement les CDI : en juin 2021, les ruptures anticipées de CDD1 se situent 25,8 % au-dessus du niveau atteint deux ans auparavant (graphique 2d).

Cette hausse des démissions mi-2021 intervient dans un contexte de recul continu de l’activité partielle2. D’ailleurs, le recours à la démission des salariés en CDI au mois de juin est plus répandu pour ceux qui étaient précédemment en activité partielle entre avril et juin (1,4 %3, contre 0,9 % parmi l’ensemble des salariés en CDI).


1 - Les ruptures anticipées de CDD recouvrent celles à l’initiative du salarié ou de l’employeur.
2 - Source : Dares, Activité et conditions d’emploi de la main-d'œuvre (Acemo) pendant la crise sanitaire Covid-19 : résultats de l’enquête Flash – septembre 2021.
3 - Rapport entre d’une part le nombre de démissions ayant eu lieu en juin 2021 pour les salariés en CDI placés en activité partielle en avril, mai ou juin et d’autre part le nombre de salariés en CDI en avril, mai ou juin 2021 et qui ont été en activité partielle au cours de cette même période.