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Le papy-boom renforce l'activité des seniors

Les seniors français sont plus actifs professionnellement qu'il y a dix ans : leur taux d'activité a gagné plus de sept points entre 1991 et 2001.

Cette remontée est essentiellement due à la forte augmentation du nombre des jeunes quinquagénaires et à l'avènement d'une génération de femmes plus actives au-delà de 50 ans.

Néanmoins, en comparaison des autres pays européens, l' ac­tivité des seniors est faible en France. Le développement de l'emploi des salariés âgés est devenu un objectif européen majeur, destiné à accompagner le vieillissement prévu de la population. L'Union européenne a défini dans ce cadre un taux d'emploi moyen de 50 % pour les 55-64 ans, à at­ teindre à l'horizon 2010.

L'existence en France de nombreux dispositifs de retrait anticipé d'activité explique en grande partie la chute de l'activité après 55 ans, qu'il s'agisse des préretraites proposées aux actifs occupés, ou de la dispense de recherche d'emploi qui peut être accordée à certains chômeurs âgés.

Par ailleurs, les situations des seniors vis-à-vis de l'emploi dépendent en grande partie des secteurs d'activité auxquels ils se rattachent, ainsi que de leurs caractéristiques socio­ professionnelles. Les travailleurs âgés sont nombreux dans le secteur public, les banques, les compagnies d'assurances et les activités immobilières. Les indépendants, les cadres supérieurs et les diplômés restent plus longtemps en em­ploi.

Certains secteurs à la main-d 'œuvre âgée, comme les ban­ques et les assurances, soucieux de rajeunir leur personnel, embauchent prioritairement des jeunes. Au contraire, dans les activités immobilières ou la construction, être âgé ne constitue pas un handicap à l' embauche.