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La situation du marché du travail au 4e trimestre 2022

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Emploi, chômage, difficultés de recrutement, salaires... Retrouvez les chiffres clés sur le marché du travail au 4e trimestre 2022.

L’emploi se stabilise et revient plus en ligne avec le ralentissement de l’activité

Au 4e trimestre 2022, l’emploi se stabilise : après trois trimestres de croissance à plus de 100 000 postes en moyenne, les créations nettes sont de 3 000 postes (+0,0 %) ce trimestre. Pour la première fois depuis le début 2022, l’emploi est donc plus en phase avec le ralentissement de l’activité (+0,1 % au 4e trimestre, et +2,6 % sur un an). Pour autant, les perspectives restent plus favorables pour l’emploi que pour l’activité, et le climat de l’emploi se maintient à un niveau élevé relativement au climat des affaires.

Graphique 1 – Climat de l’emploi et climat des affaires en France

Le taux de chômage reste stable à un niveau historiquement bas, et la qualité de l’emploi continue de s’améliorer

Le taux de chômage diminue légèrement et s’établit à 7,2 %, égalant le niveau le plus bas constaté depuis 2008. Cette baisse est notamment portée par une diminution du taux chômage des jeunes de 1 point, tandis que le taux de jeunes ni en emploi, ni en formation (NEET) augmente de 0,9 point. Les taux d’activité et d’emploi restent à des niveaux historiquement hauts, et la qualité de l’emploi continue de s’améliorer, avec une hausse des parts d’emploi à temps complet et en CDI notamment.

Graphique 2 –Taux de chômage au sens du BIT – en % de la population active

La progression des difficultés de recrutement s’interrompt

Les difficultés de recrutement exprimées par les entreprises restent à des niveaux élevés, mais fléchissent début 2023 dans la plupart des secteurs d’activité. Cette inflexion est cohérente avec le dynamisme des mouvements de main-d'œuvre : aussi bien les embauches que les fins de contrat marquent le pas à la fin de l’année, après une forte dynamique en 2021 et 2022, conjointement à la hausse des difficultés de recrutement.

Graphique 3 – Difficultés de recrutement – proportion d'entreprises concernées en %

La forte progression des salaires nominaux se poursuit

Le salaire mensuel de base connaît une accélération depuis le début de l’année 2022 et augmente de 3,8 % sur un an. Cette hausse reste cependant inférieure à la progression des prix, et en termes réels le salaire mensuel de base diminue de 2,2 %.

Graphique 4 – Évolution du salaire mensuel de base (SMB), du salaire moyen par tête (SMPT) et de l’indice des prix (ensemble des ménages hors tabac) – glissements annuels en %

Le ralentissement de l’activité et de l’emploi concerne l’ensemble de la zone euro

La situation française fin 2022 est comparable à celle des autres pays de la zone euro. Dans la plupart des pays, la croissance ralentit et le marché du travail est stable. Les tensions de recrutement, après avoir augmenté fortement en 2021 et début 2022, connaissent une première inflexion mais restent à un niveau élevé.

Graphique 5 – Taux de chômage harmonisé dans la zone euro – en %
 

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