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La politique de l'emploi en 1999

Après une légère hausse de 1,2 % en 1998, les entrées dans les dispositifs spécifiques de politique d'emploi ont à nouveau baissé en 1999 (- 3,4 %) elles se sont établies à 2,2 millions.

Si les mesures concernées par la lutte contre les exclusions (loi du 28 juillet 1998) et les contrats en alternance se sont développés, les autres dispositifs ont en général enregistré un recul de leurs nouveaux bénéficiaires: stages pour adultes, contrats initiative emploi, mesures de restructuration,... Les entrées en « emploi jeune » sont également en retrait mais leurs titulaires passent d'une fin d'année à l'autre de 105 000 à 170 000. Avec la forte hausse du nombre de personnes en contrat emploi consolidé, les bénéficiaires d'emplois aidés du secteur non marchand progressent ainsi de 11,4 %. Mais du fait de la diminution du nombre de bénéficiaires de stages, de mesures de restructurations et des dispositifs du secteur marchand, le nombre total de bénéficiaires de la politique d’emploi n’augmente que faiblement (+1,8 %). 

La mise en œuvre de ces dispositifs a contribué à la création ou la préservation de 40 000 emplois en 1999 et à une diminution d'environ 50 000 du nombre des demandeurs d'emploi. Si l'on tient compte de l'ensemble des politiques d'emploi (c'est-à-dire y compris les allégements généraux de cotisations sociales et la réduction de la durée du travail), l'impact global sur l'emploi peut être estimé à environ 120 000. La forte contribution de ces politiques à la création d'emploi en cette phase haute du cycle économique tranche avec ce qui avait été observé lors de la précédente reprise il y a dix ans: même appréciée à travers ses seuls dispositifs spécifiques, la politique de l'emploi a joué cette fois un rôle procyclique et non contracyclique comme dans la période précédente.

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