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Dans les petits établissements, un rebond plus modéré des démissions et une dynamique plus soutenue des embauches en CDI

La reprise des embauches en CDI est de 16 % entre mai et octobre 2021, par rapport à 2019, pour les plus petits établissements, contre 13 % pour ceux de taille intermédiaire et 4 % pour les plus grands.

Les démissions de CDI se redressent nettement depuis avril 2021, la hausse étant toutefois un peu moins marquée pour les établissements de moins de 10 salariés

Après avoir été nettement inférieures à la normale pendant un an, les démissions de CDI se redressent depuis le mois d’avril 2021 (graphique 1A). Au troisième trimestre 2021, quelle que soit la tranche de taille d’établissement, elles dépassent nettement leurs niveaux pré-crise, et ce dynamisme se poursuit en octobre. La hausse est toutefois un peu moins marquée pour les établissements de moins de 10 salariés, puisqu’elle atteint 10 % en moyenne entre juillet-octobre 2021 comparativement à 2019, contre 17 % pour les établissements de plus de 50 salariés et 21 % pour ceux de 10 et 49 salariés.

Ces écarts ne s’expliqueraient que partiellement par un effet de composition sectorielle: en appliquant aux démissions des établissements de plus de 50 salariés la structure par secteur d’activité de ceux de moins de 10 salariés, la hausse demeure toujours supérieure à celle des plus petits établissements. Les écarts résulteraient donc majoritairement d’un effet spécifique aux établissements de moins de 10 salariés.

À l’automne 2021, les embauches en CDI restent à des niveaux nettement supérieurs à ceux atteints en 2019, en particulier celles des petits établissements

La reprise des embauches en CDI a précédé celle des fins de contrat et en particulier des démissions : elle concerne toutes les tailles d’établissements (graphique 2A) mais elle est plus forte dans ceux comptant moins de 10 salariés : par rapport à 2019, entre mai et octobre 2021, elle est de 16 % pour les plus petits établissements, contre 13 % pour ceux de taille intermédiaire et 4 % pour les plus grands. Cette différenciation par taille s’était déjà matérialisée à l’été 2020 : les embauches des établissements de moins de 10 salariés avaient légèrement dépassé leurs niveaux observés en 2019, alors qu’elles restaient inférieures pour les autres. L’écart de dynamique selon la tranche de taille d’établissement semble peu lié à des différences de composition sectorielle et résulterait donc en grande partie d’un effet propre aux petits établissements.