Données

La syndicalisation

En 2019, 10,3 % des salariés déclarent adhérer à un syndicat, 11,0 % des hommes et 9,5 % des femmes, en France (hors Mayotte).

Définition, source et champ

Tout salarié du secteur privé (entreprises et associations) ou tout agent de la fonction publique peut créer ou adhérer à un syndicat, que celui-ci soit représentatif ou non. Le taux de syndicalisation est fortement lié à la présence d’une organisation syndicale sur les lieux de travail.

Dans les trois versants de la fonction publique (d’État, territoriale, hospitalière), seuls les syndicats peuvent représenter les personnels en siégeant dans les différentes instances représentatives. La médiation est fortement centralisée et institutionnalisée dans les organismes paritaires où les représentants des syndicats siègent face aux représentants de l’administration et du ministre concerné. Cependant, des différences existent entre les versants en matière de relations professionnelles et de syndicalisation. 

Dans le secteur privé (entreprises et associations), les directions sont soumises à l’obligation d’organiser des élections de représentants du personnel à partir d’un certain seuil d’effectifs d’établissement ou d’entreprise. La désignation d’un délégué syndical est réservée aux syndicats ayant recueilli au moins 10 % des suffrages au premier tour des élections : comité d’entreprise, ou délégués du personnel ou délégation unique du personnel jusqu’en 2017 ; comité social et économique à compter de janvier 2018, notamment dans les entreprises et les établissements d’au moins 50 salariés. Seules ces organisations syndicales sont considérées comme représentatives. 
Chaque syndicat non représentatif et ayant une section syndicale au sein d’une entreprise ou d’un établissement de 50 salariés ou plus peut désigner un représentant de la section syndicale (RSS). 

  • Pour 2013, 2016 et 2019, le taux de syndicalisation des salariés est calculé à partir des enquêtes "Conditions de travail" et "Conditions de travail - Risques psychosociaux" (Dares-DGAFP-Drees-Insee). 
  • Pour les années 2008 et 2010, il est calculé à partir de l'enquête "Statistiques sur les ressources et les conditions de vie" de l'Insee (SRCV). 
  • De 1996 à 2005 inclus, le taux de syndicalisation est estimé à partir des "Enquêtes permanentes sur les conditions de vie des ménages" de l'Insee (EPCV).

Sur ces trois périodes, le taux de syndicalisation est obtenu en rapportant l’ensemble des salariés ayant déclaré dans ces enquêtes adhérer à une organisation syndicale, au nombre total de salariés. 

Pour les années 1949 à 1993, le taux de syndicalisation est estimé à partir du nombre de cotisations syndicales et des résultats aux élections professionnelles, après déduction de 14 % de cotisations d’anciens salariés en retraite (cf. D. Andolfatto, D. Labbé (2007), Les syndiqués en France, Editions Liaisons).

À lire également

Les données portent sur l'ensemble des salariés, en France métropolitaine depuis 1949, ainsi qu’en France (hors Mayotte) également depuis 2013. À partir de cette date, la proportion de salariés qui déclarent adhérer à une organisation syndicale est déclinée selon leurs principales caractéristiques (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, secteur d'activité pour le secteur privé et versant pour la fonction publique).

Caractéristiques des salariés adhérents à une organisation syndicale en France (hors Mayotte), en 2019 (en %)

La syndicalisation des salariés en France depuis 1949 (en %)